La maison située au n° 36, présente la particularité de ne posséder qu’un seul logis sur rue, alors qu’ordinairement les demeures bisontines sont dotées de plusieurs logis secondaires sur cour. Comme beaucoup de demeures, elle est de datation hétérogène : la façade sur rue a été refaite au XVIIe siècle tandis que celle sur cour est datable du XVIe siècle à cause de ses baies en accolade.
L’escalier extérieur sur cour protégé par un auvent dessert l’unique logis. Il a été refait et a été doté d’une rampe en ferronnerie au XVIIIe siècle. Un autre escalier permet de descendre à la cave. Toutes les maisons de la ville en possèdent au moins une. En effet, la viticulture a été, du Moyen Age au XIXe siècle, la première richesse de la ville.
N° 6 bis -En remontant la rue Renan, arrêtez-vous devant la façade du n°20 . La demeure du début du XVIe siècle, composée d’un seul étage, donne une idée assez précise du gabarit des maisons bisontines avant le XVIIIe siècle. Les baies en accolades sont protégées au rez-de-chaussée par des grilles en ferronnerie. L’horizontalité de la façade est accentuée par la corniche moulurée très développée qui couronne l’élévation et par le bandeau, décoré de trois têtes, sur lequel s’appuient les baies de l’étage.
Si on emprunte le passage cocher, on remarque qu’il est couvert d’un solide plafond à la française. Les façades sur cour ont subi des modifications au XVIIe siècle. L’escalier à cage ouverte en pierre avec une rampe à balustres de bois tourné est probablement l’un des plus anciens de la ville. La date de 1691, gravée sur une fenêtre du logis situé en fond de cour, pourrait correspondre à sa date de construction. L’escalier droit en maçonnerie et rampe en ferronnerie qui donne aussi accès au logis secondaire a aussi été aménagé à la même époque. Dans la deuxième cour subsiste un bûcher, dépendance très fréquente à Besançon, destinée à stocker le bois de chauffage.