Située sur une grande parcelle d’angle, cette demeure était, au Moyen Âge, la maison du grand échanson (ou bouteiller) de l’archevêque. Placez-vous dans l’impasse à l’arrière de l’édifice. On aperçoit ici les vestiges des parties médiévales de la demeure qui étaient constituées d’une maison-tour, d’un mur d’enclos, et d’un pigeonnier situé à l’angle de la rue Luc Breton.
Une nouvelle demeure, qui prit le nom d’hôtel Bouteiller, est ensuite construite en 1582 à l’angle des rues Luc Breton et des Granges. La façade principale, décorée de frontons supportés par des mascarons sculptées dans du calcaire blanc, a probablement été conçue par l’architecte dijonnais Hugues Sambin.
Des sentences en latin sont inscrites sur les fenêtres du premier étage. L’inscription du rez-de-chaussée, portant la date 1582, indique que « C’est vraiment d’un esprit royal et grand que d’entendre dire du mal de ce qu’on a fait de bien ». En 1741, l’hôtel de Montureux (au n° 4) est construit dans le prolongement de l’hôtel du Bouteiller. Pour conserver une harmonie entre les deux édifices mitoyens, l’architecte Jean-Charles Colombot a effectué un pastiche de la façade du XVIe siècle.