Placez-vous au niveau du n° 5 de la rue Proudhon pour avoir une vue d’ensemble sur les trois édifices. Mais d’abord, quelques notions sur l’histoire de l’horlogerie bisontine :
En 1793, la République a créé à Besançon une manufacture d’horlogerie, avec à sa tête le Suisse Laurent Mégevand. Bien que celle-ci eût une vie brève, le flux d’horlogers suisses s’est poursuivi par la suite. Au milieu du XIXe siècle, l’horlogerie bisontine était en situation de quasi-monopole pour la fabrication des montres et des chronomètres, ce qui a eu comme corollaire la fondation, en 1862, d’une école d’horlogerie puis, en 1878, d’un observatoire astronomique. La création d’une montre nécessite la fabrication d’une multitude de pièces qu’on assemble par la suite. Ainsi, des ateliers de pièces d’horlogerie se sont installés dans toute la ville, jusqu’à ce que le bâti ancien n’offre plus assez d’espace. S’est alors construit un nouveau quartier, à l’est de la ville autour du square Saint-Amour, qui intégrait l’activité horlogère en faisant coexister ateliers et logements.
Les prochaines stations montrent les divers types d’ateliers horlogers disséminés dans les différentes structures d’habitat.
N°17ter- La maison, située 40-42 rue Bersot, a été reconstruite à la fin du XVIIIe siècle pour l’imprimeur Claude-Nicolas Champagne, et a été surélevée sur rue de deux niveaux au XIXe siècle. Ce type de surélévation, pratiquée dans l’habitat ancien et munie de larges baies a été, au début de l’activité horlogère à Besançon, l’un des lieux de prédilection des ateliers en raison de leur bon éclairage.
N°17bis et 17- 1 et 5 rue Proudhon :
Prolongée du square St Amour à la rue Bersot en 1874, cette portion de la rue Proudhon a été peu après bordée d’immeubles. Au n°1, la dimension horlogère, contrairement au 42 rue Bersot, a été intégrée d’emblée au programme architectural de l’immeuble. Aux deuxième et troisième étages, les larges baies en triplet séparées par des colonnettes en fonte, correspondent à des ateliers d’horlogers.
Au n°5, ces grandes baies horlogères sont réparties sur la gauche de la façade, tandis qu’à droite les fenêtres plus étroites correspondent aux appartements.
A l’angle de la rue Proudhon et de la rue de Lorraine, on peut aussi observer, au rez-de-chaussée des immeubles, de grandes baies qui marquent la présence d’anciens ateliers d’horlogerie.